- Les pauses à répétition font perdre 588 milliards de dollars par an aux entreprises américaines – et ta sœur ? ! Le crétin du jour, c'est l'imbécile qui a décidé que les pauses café, les bavardages, les ragots, discussions, coups de fil et e-mails personnels, etc. faisaient perdre du temps donc de l'argent aux entreprises...

- Vous y allez un peut fort là...

Comment ça j'y vais un peu fort ? Vous vous foutez de moi ? Qui aurait envie d'aller travailler à l'usine ou au bureau s'il n'y avait pas tout ça. Ce qui intéresse les français, je veux dire ce qui les intéresse vraiment, c'est tout ce qu'ils peuvent tirer de leur entreprise. Et je suis persuadé qu'au contraire de ce qu'avance cette étude, c'est tout ces petits riens qui font de la France une nation compétitive et attrayante...

- Enfin, d'après cette étude, c'est quand même une perte importante de productivité...

Mais on s'en bat l'oeil. Et comme dans tout secteur, ce qui tire la croissance et l'emploi, c'est le sexe. C'est le SEXE. Ce qui intéresse par dessus tout les français, c'est les ragots, les racontars sordides : qui couche avec qui, qui s'est pris un râteau avec machine, qui a en a une petite...

- monsieur le ministre ?

...c'est comme ça que le gouvernement et moi-même comptons relancer l'emploi. Il faut que les français se sentent attiré par le travail. Il faut que les français ait envie d'aller bosser. Et pour ça, il faut leur donner ce que les magazines people leur donne, il faut leur donner...

- monsieur le ministre ?

...du cul du cul et encore du cul. Il faut ...

- MONSIEUR LE MINISTRE !!!

Ahem, excusez-moi madame Chabot. Je me suis encore emporté sur un sujet que j'affectionne...

- Euh oui, euh et bien merci Monsieur Borloo. N'oubliez-pas que nous sommes sur France 2. La parole est maintenant à Olivier Besancenot...


Les personnages et les situations de ce billet sont purement fictifs. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite.


Ce billet se rapporte au jeu du sablier organisé par Kozlika. Pour la première fois, je suis dans les temps. Ah au fait, Joyeux Noël !