Elle lisait La Peste.

Il faut que j’en parle. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Je n’ai pas compris tout de suite. En fait, je crois, je ne suis pas sûr, je n’ai sans doute pas encore tout compris.

Elle lisait La Peste.

C'est en entrant dans le square que je l'ai vue. Assise sur un banc, absorbée dans sa lecture comme si sa vie en dépendait. Et mes pensées que je ne peux détacher d'elle et de ce livre.

Elle lisait La Peste.

C'est fou comme ce détail a pu m'obnubiler. Ou bien était-ce autre chose. Quelque chose qu'il est difficile de comprendre surtout lorsque c'est aussi soudain.

Elle lisait La Peste.

Mais elle est partie. C'est alors que j'ai compris. J'ai compris que je n'aurai pas du hésiter et aller m'assoir à coté d'elle. Je suis certain qu'elle aussi aurait compris. Voilà, il fallait que j'en parle.

Elle lisait La Peste.


Ce billet se rapporte au jeu du sablier organisé par Kozlika. Pour bien continuer, je suis encore à la bourre. Enfin moins qu'hier et plus qu'aujourd'hui.